La comparaison
: elle consiste à rapprocher deux éléments, un comparé et un
comparant, pour en souligner les ressemblances ou les différences. Le
rapprochement des deux termes se fait au moyen d’un outil de
comparaison.
Ex : Les dauphins (terme comparé)
alentour sautent comme (outil de comparaison) des carpes
(terme comparé). Louis Aragon
La métaphore
: comme la comparaison, elle rapproche deux éléments, mais
sans les relier par un outil de comparaison.
Ex : L’aurore est un cheval
Qui s’ébrouant chasse au loin les corneilles.
Norge
Les figures de remplacement
La métonymie
: cette figure consiste à désigner un être ou un objet par un
autre être ou objet qui a un rapport avec lui.
Ex : boire un verre (le contenant
désigne le contenu). Tout Brest accourut. Chateaubriand (le nom
de la ville désigne l’ensemble des habitants).
La synecdoque
: c’est une forme particulière de métonymie. Elle consiste à
désigner un être ou un objet par un mot désignant une partie de cet être
ou de cet objet. L’inverse (le tout pour la partie) est également
possible.
Ex : C’était une confusion, un fouillis de têtes
et de bras qui s’agitaient. Zola (= de personnes)
La périphrase
: on emploie une expression au lieu d’un seul mot pour
désigner un être ou un objet.
Ex : l’île de beauté pour la Corse
L’euphémisme
: on emploie à la place d’un mot, jugé brutal, un autre mot,
au sens atténué.
Ex : Il n’est plus tout jeune = il est
vieux.
La litote : on
dit peu, pour en exprimer davantage, souvent en utilisant une forme
négative.
Ex : Ce n’est pas mal = c’est très bien.
L’antiphrase
: par ironie, on dit le contraire de ce que l’on pense mais le
ton employé ne laisse aucun doute sur le sens véritable du message.
Ex : J’adore ta nouvelle coupe de cheveux! =
je la trouve horrible.
Les figures d'insistance
L’anaphore :
on répète un mot ou une expression au début de plusieurs vers
ou phrases.
Ex : Que tu es belle, ma bien aimée,
Que tu es belle! Cantique des
Cantiques
L’hyperbole :
on emploie des termes exagérés pour frapper le destinataire.
Ex : être mort de rire.
La gradation
: on fait se suivre dans une même phrase ou un même vers des
termes de plus en plus forts.
Ex : Va, cours, vole et nous venge! Corneille
Les figures d'opposition
Le chiasme :
quatre termes fonctionnent ensemble deux par deux: le 1er et
le 4ème, le 2ème et le 3ème sont de même nature grammaticale.
Ex : Plus l’offenseur est cher
et plus grande est l’offense . Corneille
L’oxymore : on
rapproche deux termes de sens contradictoires dans un même groupe de
mots.
Ex : Cette obscure clarté qui tombe
des étoiles. Corneille
L’antithèse :
on rapproche dans une même phrase deux idées opposées.
Ex : N’est-ce pas toi qui pleures et Méduse
qui rit?